Lecture

C'est ma jumelle de coeur qui m'avait fait découvrir cet auteur Annie ERNAUX , son style épuré m'a séduite et j'ai lu ce livre en 2 jours . Evidemment , il me parle en ces moments , le sujet est la mère de l'écrivain , femme ouvrière puis commerçante , en quête de reconnaissance sociale qui sombre au fil du temps dans la maladie d'Alzeimer .C'est une mise au jour aussi de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère : amour , haine , tendresse , culpabilité et attachement viscéral à la vieille femme diminuée .

Pas besoin de lunettes !

Voici ce que mon cher et tendre m'a ramenée , elle trône dans ma minuscule cuisine , impossible de la rater , ça va être pratique en prévisions de nos vieux jours  , 5 euros , pour se croire dans un hall de gare !

Non mais !!

A Noël , ma fille a reçu un chèque cadeau de sa tante d'une valeur de 70 euros à utiliser dans un magasin de déco , cher , par ailleurs . N'étant pas sur place , elle me diligente pour aller acheter un vase qu'on avait repéré ensemble , avec un espoir qu'il soit en solde . De soldes , nenni , je le prends tout de même , puisque c'était son choix . Le prix affiché est 69 euros . Je tends le chèque cadeau et attend mon 1 euro qui doit me revenir . La vendeuse fait comme si de rien n'était , et emballe le vase . Gentillement , je demande : vous ne me  me rendez pas la monnaie ?  Réponse : normalement , on n'a pas le droit de vous rendre la monnaie sur un chèque cadeau ! Vu qu'il n'y avait rien à acheter à 1 euro , j'insiste et finalement , elle me rends mon sou , sans un sourire .  T'as vu , ma fille , j'ai défendu âprement ton bien , je rappelle qu'1 euro = 6,50 francs !

Vous avez remarqué ?

La tempête a sévi dans le Sud Ouest , plus personne ne dit du mal dEDF , ils deviennent des travailleurs ereintés par leur travail harassant  à remettre le courant , pourtant , il y a peu , tout le monde râlait après ces nantis , c'est dans les moments graves qu'on perçoit les qualités professionnelles de ces catégories qu'on dit privilégiées .

signer la pétition

Râlons donc tous ensemble , signez la pétition là , l'union fait la force !

Une vie sans vie

Depuis 20 jours que ma mère a intégré la maison de retraite , j'essaie de repérer les personnes qui sont affectées régulièrement à cette unité , les dysfonctionnements sont monnaie courante , normal quand le personnel est polyvalent et remplace l'une ou l'autre . Je téléphone aujourd'hui pour demander à ce qu'on appuie sur le bouton de la télé , ni ma mère , ni sa voisine de lit sont capables de le faire et elles restent dans le silence si je ne viens pas ( je dis que je viendrai mais plus tard ) . Les habitudes font que l'empathie envers la personne diminue , voir la jugeote , se mettre un instant à la place de l'autre et penser à mettre la télé avant de sortir de la pièce ou bien proposer à boire quand on amène une cruche pour la déposer sur la table ne me parait pas incommensurable , le personnel est gentil certes mais sans doute blasé et si peu nombreux , j'imagine quand il est en remplacement qu'il ne connaît pas les difficultés des résidents. Aujourd'hui , j'ai massé les jambes de ma mère avec une pommade prescrite depuis 4 jours ( le tube n'était même pas percé , il a du lui faire du bien ! ) et la voisine a profité également d'un peu de chouchoutage , elle n'a jamais de visite . Dur , dur d'être vieux !